L'enfant arbre
marbre rouge
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marbre rouge
Nous irons dans les jardins de miel
où nos ancêtres farouches et beaux
riaient comme des enfants.
Je t'emmènerai dans les territoires d'insouciance
loin du fer de leurs fusils.
L'espoir est une neige dorée
et nous sommes riches d'avenir.
"Le texte est venu avec la sculpture"
L'homme-tortue, stéatite
Le vieil homme était arrivé un matin sur cette plage. Il avait souri à ces petites créatures qui enterraient leurs oeufs avec une lenteur cérémoniale.
Il s'était regardé dans une flaque d'eau et son visage était pareil à ces tortues : sillonné de profonds chemins. Les yeux fermés sur le vertige d'une vie, il s'apprêtait à basculer dans l'infini. Soudain, il sentit un océan de détresse autour de lui: l'air vibrait d'ailes impitoyables et les précieux oeufs s'envolaient vers les ventres avides des oiseaux.
Alors, il sortit de sa poche un long boomerang de bois poli par l'amour et le temps puis traça un grand cercle protecteur dans le ciel de sa vie nouvelle.
Gérard
Voyage en poisson mécanique sculptée en taille directe dans de la stéatite
Parfois, une sculpture m'inspire un texte:
Le chien lune
-Mais d'où viens-tu petit chien?
-De la lune, petit bonhomme.
-Sur la lune, il ne peut pas y avoir de chien.
-En es-tu certain?
-Bien sûr, tout le monde sait ça!
-Peut-être que tout le monde se trompe!
Le petit chien couleur de lune rousse s'ébroua lentement et, de son corps osseux, je pus voir jaillir des volutes scintillantes de poussière
d'étoiles.
Gérard
Né cet été à Carennac d'un bloc de pierre marbrière rouge. Parti à l'aveuglette, je me suis aventuré au gré des failles et des creux. Ce très étrange personnage, ce vieillard érodé, flanqué d'un cadenas à la ceinture et d'un pesant caméléon sur le dos, semble chargé d'un obscur symbole.
Le petit christ papillon.
Ma naissance ne fut pas noble.
Longtemps, j'ai rampé dans les souillures du sol.
Un matin, je me levai ébloui par une lumière. Je sentis le sable chaud, le vent doux et humide comme une promesse...
Je déployai mes ailes et décrivis dans le ciel des courbes mystérieuses. J'étais le roi et ma beauté somptueuse éclatait sur l'ombre acide du printemps.
Je fus cueilli au sommet de l'extase.
La mort passait par là. Mes ailes se froissèrent et mon corps fut traversé d'un métal sans pitié.
J'étais crucifié parmi d'autres papillons, sur un grand tableau de velours.
Gérard Collas
Icare, fasciné par le soleil, s'envole vers l'astre sublime.
Le soleil, ébloui par sa beauté ,arrange ses rayons
pour qu'ils ne fassent qu'effleurer les ailes de cire.
Puis, voyant approcher l'objet de son amour,il s'éteint
afin de l'accueillir.
C'est ainsi que le monde prit fin...Gérard Collas